Mon aventure dans l'auto-édition : entre défis et passion

En février dernier, j'ai décidé de me lancer dans une aventure à la fois excitante et intimidante : l'auto-édition. Mon premier roman de Fantasy, L'Enfer ou la liberté, est devenu le point de départ de cette expérience. Avant de faire ce grand saut (parce que c'est un immense saut, je vous l'assure), je m'étais renseignée de manière approfondie. Cela notamment grâce au livre de Nathalie Bagadey sur ce sujet, une autrice que j'ai rencontré en personne lors d'une convention à l'Yggdrasil 2023. Son parcours et ses encouragements m'ont convaincue à franchir le cap et de me lancer dans cette voie complexe, mais passionnante. 


Pourquoi choisir l'auto-édition ?


Petite, je me voyais déjà autrice. Mais jamais je ne me serais imaginer passer autrement que par une maison d'édition. Pourtant, bien des années plus tard, j'ai fait ce choix. Et je dis bien ce choix, non par dépit. Je n'ai jamais proposé un de mes livres à une maison d'édition. Pourquoi ? Parce que cette idée de liberté m'a charmée. La liberté de publier ce que je veux et quand je le veux. La liberté de pouvoir choisir avec qui je travail (pour la couverture, la bêta-lecture ou la mise en page par exemple). La liberté de gérer TOUT ce qui est en rapport avec mon livre pour qu'il soit comme je l'imagine. Néanmoins, cela a un prix. 


La réalité chronophage de l'auto-édition


Je ne m'attendais pas à ce que l'auto-édition soit aussi chronophage. Enfin si, je m'en doutais. Mais la réalité est encore plus folle que ce que l'on peut penser. Cela demande une grande polyvalence, car on ne se limite pas à l'écriture. Il faut aussi chercher des bêtas-lecteur•ices, des correcteur•ices, gérer la mise en page, la couverture, s'occuper d'un site internet, des réseaux sociaux (et bon sang que ça prend du temps !), de contacter la presse et faire face à de nombreux refus. Chaque étape est importante et prend du temps tout en nécessitant des compétences diverses. C'est un vrai travail d'entrepreneur littéraire. Et tout s'apprend, s'améliore. L'auto-édition, c'est du business. Ça fait peur n'est-ce pas ? Pourtant c'est la vérité et les termes doivent être posé. N'hésitez pas à faire des formations par exemple. Certaines sont gratuites et trouvables facilement; sur le marketing digital par exemple (proposé par google). 

Une anecdote à ce propos : pour mon premier roman, j'avais réuni une équipe de bêta-lecteur•ices motivé•es. Deux membres de ma famille, deux ami•es et une inconnue. Malheureusement, malgré leur enthousiasme initial, iels ont progressivement abandonné, faute de temps. Car oui, bêta-lire, c'est du temps ! Cela m' a frustrée, d'autant plus que j'avais insisté sur l'importance de ce travail pour moi. C'est pourquoi, si je devais vous donner un conseil, payez vous des professionel•les. Et si vous n'en avez pas les moyens, demandez à des collègues et ami•es auteur•ice. Iels seront ravi•es de vous aider. 


Une visibilité difficile à obtenir  


Un des défis majeur de l'auto-édition est sous doute la visibilité. La marché est saturé, et il est difficile de se démarquer, surtout face aux livres proposés par les maisons d'éditions. Les libraires et lecteur•ices peuvent se montrer condescendant face aux auteur•ices auto-édité•es. Les clichés ont la peau dure. Soyons honnête vous et moi, j'ai très très peu de ventes sur mes livres (actuellement deux parus), ce qui peut-être décourageant. Mais malgré tout, je continue de croire en ce que je fais, car la passion est là. Le courage aussi. C'est cette passion qui me pousse à persévérer malgré les obstacles. Également, cela ne fait même pas un an que je suis autrice et je sais que cela peut prendre des années. Alors, si vous croyez en vos projets, n'abandonnez jamais et persévérez, je crois en vous ! 


L'importance de la gestion des réseaux sociaux


Si je dois reconnaître une erreur dans mon parcours, c'est de ne pas avoir accordé assez d'importance à la gestion des réseaux sociaux au début. Aujourd'hui, j'ai compris à quel point ces outils sont essentiels pour se faire connaître. Et ils ne se gèrent pas au hasard : il faut savoir publier régulièrement, adapter son contenu aux horaires (18h pour le booksta par exemple), respecter une cohérence visuelle, avoir du contenu varié (posts, story, vidéos) et surtout, encore et toujours, ne pas se décourager ! Il n'y a pas plus vrai que la citation suivante : Rome ne s'est pas faite en un jour. Surtout quand l'algorithme n'est pas de votre côté ! 

La régularité est essentielle pour garder un lien avec ses lecteur•ices et attirer de nouvelle personnes curieuses. Cela implique de savoir s'adapter aux tendances, sans pour autant dénaturé son propre style. C'est analyser ce qu'il se fait en ce moment, les #, les musiques, le type de contenu... Depuis Août, je m'efforce de mieux structurer ma communication en ligne et d'apporter un soin particulier à mes publications. Je mets régulièrement à jour mon planning pour m'occuper de filmer, créer, écrire, chercher, analyser. 


(exemple de comment je gère mes visuels instagram en faisant une mise en page test sur canva)


(exemple de mon planning de cette semaine avec en rouge les posts instagram et bleu vidéos TikTok)


L'importance des relations entre auteur•ices


Dans cette aventure, une autre chose m'a beaucoup aidée : le réseau d'auteur•ices. Discuter avec d'autre écrivain•es, qu'iels soient débutant•es ou plus expérimenté•es, est une source inestimable de soutien. Nous nous encourageons mutuellement, partageons nos réussites, mais aussi nos échecs. Rejoindre des groupes, IRL ou sur Discord, permet de ne pas se sentir seul•e dans ce processus souvent isolant. La bienveillance et les conseils m'ont permis de rester motivée même dans les moments de doute. 

Conclusion : croire en soi malgré tout 

L'auto-édition est loin d'être simple. Entre la gestion chronophage des tâches, les moments de découragement liés aux faibles ventes, aux difficultés de visibilité ou aux proches (pas toujours très positifs), il est parfois tentant de vouloir abandonner. Tout le monde n'est pas fait pour être auto-édité. Mais au fond, ce qui compte, c'est la passion que l'on met dans ses projets. Même si je ne suis pas encore là où je souhaiterais être, je sais que chaque étape me rapproche un peu plus de mes objectifs. 

Si vous envisagez de vous lancer dans l'auto-édition, sachez qu'il s'agit d'un véritable défi, mais que la récompense d'avoir entre vos mains la liberté de vos choix est incomparable. Ne sous-estimez pas l'importance des réseaux-sociaux, entourez-vous de personnes bienveillantes, et surtout croyez en vous. Vous seul pouvez réaliser vos rêves.


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