Rentrée 2024 : Les violences scolaires, quand les professeurs sont les coupables

La rentrée scolaire de 2024 est là. De quoi allons-nous entendre parler ? Des uniformes ? Des parents heureux de voir leurs enfants retourner à l'école ? Du retour des devoirs ? De l'éducation ? Pour sûr. Mais il reste un sujet que l'on aime glisser sous le tapis et ressortir de temps en temps quand un évènement malheureux survient : le harcèlement scolaire.

J'aimerais même parler de violences scolaires. Celui entre élèves est déjà terrible. Néanmoins, je souhaiterais en aborder un autre : celui des professeur•es envers les élèves. 


Quand on parle de violences scolaires, on ne pense pas immédiatement aux professeur•es, peut-être parce qu'il est difficile de conscientiser ce qu'il se passe dans les salles de classe. Et surtout, d'automatiser ce qui est considéré comme de la violence.


Physique ? Psychologique ?


Tout y passe, de la maternelle aux études supérieures. Humiliation devant toute la classe, propos rabaissant, lancer d'objets, racisme, sexisme, transphobie...


J'en ai été malheureusement victime.


Pour ma part, cela a débuté au collège. Il y avait notamment un professeur qui était à la fois humiliant et harcelant à mon égard. C'était un professeur de sport. En avait-il conscience ? Je n'en suis pas certaine. Mais j'ai su plus tard que cela faisait des années qu'il avait ce comportement avec les "nul•les", comme on dit. Commentaires humiliants devant toute la classe et même en dehors.


« Et si Alissia nous montrait ce qu'il ne faut pas faire ? »

Je finissais par faire les exercices de la mauvaise manière devant les autres élèves.


« Vous avez bien progressé. Sauf Alissia. Mais Alissia, elle n'arrivera jamais à rien. »

Et mes lunettes de piscine se noyaient de larmes.


4 ans. Cela a duré 4 ans, car j'ai eu le même professeur durant tout ce temps.


Il me terrifiait.


Au lycée, j'ai plutôt eu le droit à des propos dégradants de la part de mes professeurs de design et un professeur de sport. Décidément. Je me souviens de ce qu'il m'a dit alors que nous terminions un cours de volley. Il s'était avancé vers moi avec un air sérieux. Il nous avait filmés avec sa tablette et me l'avait posée devant mes yeux. Je n'étais pas très habile, je ne pouvais le nier. Mais je faisais sincèrement de mon mieux.


« Tu vois ? Tu le fais exprès ou quoi ? »


Je ne me souviens plus vraiment de ce que j'ai répondu. Quelque chose comme : « Ah oui, je ne suis vraiment pas douée. Pourtant, je fais de mon mieux. » 


Et voilà ce qu'il m'avait répondu :


« Si c'est ça faire de son mieux, tu devrais te faire pendre. »


C'est ce qu'il a dit. Mot pour mot. J'ai pris ça à la rigolade. Qu'est-ce que je pouvais bien répondre ? Il n'y avait aucun sourire sur son visage ni dans son ton. Durant mes 3 ans, je me suis simplement faite petite, bien heureuse qu'une autre fille de ma classe soit son bouc émissaire. Je n'osais pas intervenir, bien trop anxieuse, de revivre mes années de collège.


Et en études supérieures, les professeurs m'ont rabaissée et rejetée, car je ne leur plaisais pas.


Je n'étais pas dans les normes.


J'étais trop ou pas assez.


« Tu ne mérites pas d'avoir des vacances ! »


« Tu es trop susceptible ! »


« Tu es inintéressante. »


« Ton travail n'est pas assez bien pour qu'on s'y attarde. »


J'étais démoralisée. Je me sentais nulle et incomprise. Je pensais qu'ils avaient raison, que tout était de ma faute. Je les détestais. Et j'en avais peur. Ma peur des adultes ne s'était qu'accrue. Après une énième remarque, je pleurai en sortant de la salle sous le regard inquiet de mes ami•es. Mais personne ne pouvait m'aider. Personne ne voulait m'aider. Je ne peux pas leur en vouloir, leur diplôme était en jeu. Mais iels m'ont soutenue et ça, c'était le plus important.


Aujourd'hui, ces violences que j'ai subies me paraissent évidentes. Mais, à l'époque, je ne m'en rendais pas compte. Ou plutôt, je ne voulais pas m'en rendre compte. Je ne voulais pas être une victime et me sentir comme tel. Peut-être aurai-je mieux fait. Quand tout a commencé à devenir plus limpide dans ma tête, il était déjà trop tard pour agir. Ma troisième année d'études supérieures se terminait, mes professeurs venaient de m'empêcher de passer mon diplôme, et je ne me sentais pas légitime à me rebeller.


Tout ça pour arriver à cette conclusion : c'est arrivé à beaucoup d'autres personnes et ça arrivera encore à de nombreux étudiant•es, enfants comme adultes. 

J'aurais adoré trouver des solutions à ma situation, une aide, à me sentir comprise. A me sentir cru. 

C'est pour cela que j'ai décidé d'écrire un livre sur ce sujet. Je voulais vraiment faire quelque chose qui puisse aider les victimes à obtenir des réponses et à agir selon leurs souhaits. Mais ce livre s'adresse aussi aux proches des victimes et aux professeurs.



Je me suis basée sur ma propre expérience, sur celles d'une soixantaine de personnes, sur les dires du gouvernement et de professionnels de l'éducation. Les propos que je tiens dans ce livre ne sont pas des avis, ce sont des faits.


Avant la sortie de mon premier écrit, qui est un roman de fantasy, j'avais déjà en tête de créer ce livre. Je n'avais qu'un unique objectif : le terminer avant la fin de l'année scolaire 2023-2024. Pourquoi ? Afin de l'imprimer et le déposer dans la partie documentation de mon école d'art  (où j'ai passé mes trois années d'études dans le supérieur). Maintenant que celui-ci est disponible sur amazon, je n'ai pas seulement envie de m'arrêter là. C'est une cause qui me tient à cœur et qui mériterait d'avoir des interventions dans les écoles, d'avoir de vrais représentants, ce genre de choses.


Ce livre est voué à évoluer. C’est pourquoi, si vous avez des témoignages dont vous souhaitez discuter, si votre école aborde ce sujet, si vous appartenez à une association, ou que sais-je d’autre, n’hésitez pas à me contacter.


Si vous souhaitez vous procurer ce livre sur amazon :

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Si vous souhaitez plus d'informations : 
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Si vous souhaitez me contacter : 
cosmos.parallele.af@gmail.com


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